vendredi 29 mai 2009

Visée là, déterminée…

Ce jour m'emmène en son bleu délié…

Si le ciel est mon lieu, sa couleur est pourtant vouée universelle, non promise unique ou personnelle. Seulement, il sait sensible ma perception à s'éveiller et aisée ma dévotion à l'éparpiller. Il s'accorde encore aujourd'hui en lumière pour m'éclairer et s'offre toujours accord car simplement lui sait…

Il connaît si douce la mélancolie qui, depuis toujours, m'accompagne. Elle, justement arrêtée en sa nature inhibée, comme suspendue au seuil attristé d'une détresse en cet infini affligé. Évoquée seulement par un étrange sourire dédié à la vie, non faussé ou grimaçant et dégagée heureusement de tous desseins à poser une quelconque ou subtile quête qui revendiquerait l'indifférence illuminée par cet actuel juste nivelé et qui s'exprimait avant, pauvre pitié…

Il craint pour ce délicat équilibre qui, par cette singulière dépendance à croire en l'affection que peut lier les êtres en vie, se briserait pour m'emmener au-delà, définitivement en-dedans de cet ailleurs si particulier...

Il appréhende seulement la chute qui immanquablement s'en suivrait s'il ne repoussait - par sa couleur, ce bleu à étendre et tendre mon cœur - l'instant qui attend patiemment, comme tendrement pour m'entraîner une dernière fois lorsque se dévoilera à nouveau l'autre réalité…

J'ai repris, voilà quelques temps, cette curieuse habitude de me balader ou parfois tout aussi, de semer en ces lieux, où j'imagine, se dépose la substance réelle d'aperceptions sincères. Ces espaces à se noter, sans doute, tout autre qu'en vérité…

Cette curiosité bien mienne à n'être pourtant pas dépourvue de finesse puisque la dernière pluie ne datant pas d'un millénaire, je saisis aisément la différence entre être, vouloir ou paraître. Pourtant et malgré cette sensitivité plus qu'exacerbée, j'aime à croire, j'aime à laisser se découvrir ce que j'estime être beau…

Aussi et depuis peu, j'accorde mes mots en écho d'autres. Nous nous écrivons assez régulièrement, rythmant toujours la cadence à celle perçue souhaitée. Ou pour freiner mes élans parfois assez déroutants, ou encore m'attachant plus particulièrement à l'attente anticipée, et imaginée peut-être, de mon correspondant…

Non pas que je sois en mesure d'émietter toute alléchante ma culture pour n'en avoir peu ou pas, ou que j'aie un tas de choses plus ou moins extraordinaire à confier mais plutôt que j'aime simplement communiquer et partager. Échanges dont je veux seulement, pour lesquels j'aimerais simplement et voudrais tant qu'ils ne se découvrent jamais telle une corvée bien obligée ou estimée épuisants forcés…

Alors, pour s'accomplir, ces étonnantes communications mettent en place un processus à l'apparence tellement banale et anodine mais balancée d'un tempo insidieux qui va crescendo – oh, si haut - s'évasant peu à peu vers le bien trop…

Et allumer simplement le PC pour assouvir ma curiosité, et vérifier si du courrier est arrivé, et visiter les blogs appréciés. Lire, m'enquérir de pensées, m'éveiller de belles idées, sembler vivre à travers les mots pour finalement en chercher d'autres encore, et encore et user le temps à ne plus seulement qu'errer bien pitoyablement…

Peu à peu ne plus penser à éteindre l'ordinateur et découvrir le net se laisser m'envahir pour me prendre trop d'heures et me troubler pour se répandre de tant de heurts…

A fuir ! Et toujours, et malgré moi, cependant, y revenir…

Tout ce blabla qui n'est même pas là pour éveiller un quelconque émoi, pour simplement vous dire, pour écrire mon désir d'en finir avec ce jeu pour moi plus que dangereux. Prendre ce recul pour ne pas dépasser le fameux seuil et tomber. M'en aller me retrouver, sans doute seule et solitaire mais toute entière en son vide plein et "ensemblé" en vérité…

Le lien n'est donc plus à suivre puisqu'il n'offrira que ce qui s'y trouve déjà.

Bon vent à vous qui me lirez ici, encore une dernière fois :o)

jeudi 28 mai 2009

Fantaisie, si tendre folie…

"Dès qu'une parole a quitté son auteur, elle n'est plus totalement vraie." (contexte)

Rien ne serait moins vrai et tout s'avancerait alors infiniment faux !!!

Je mentirais dès l'éveil d'une pensée et l'inventerais selon cette sapidité entichée en sa vaine pose à l'écrire ou fabulerais de cet élan pulsé et si familier pour l'émettre naturel ton à exprimer son verbe…

Si le mot articule, hors sa sonorité, l'idée pour naître en cette fraude, il s'exécute également, ensuite, matière toute aussi fausse en la réalité écrite ou parlée. Alors cette double diffusion négative en devient tout simplement positive…

Car si je dis mentir, le leurre devient rondeur :o)

Et puis, en user demande une lourde peine, nécessite une laborieuse volonté, appelle ces calculs tellement compliqués. Car même si peu à peu, au fur et à mesure de sa pratique, se dessinerait toute légère l'impétuosité, l'idée n'en resterait pas moins à devoir doublement s'élaborer…

Rien qu'y songer me fatigue et m'épuise. Pfft !

Car l'affectée mienne s'élance toujours spontanément sans préalables, sans se préparer pour encore et toujours croire, n'envisageant ou ne voulant pas imaginer le mensonge. Naïvement sans doute, lâchement peut-être…

Pourtant, j'ai été brave pour avoir emprunté l'invention expirant là une peine mais également pour avoir simplement croisé l'illusion en l'inspirant  humaine...

L'un et l'autre ne m'ont pas vraiment enchantée. Se prêtant en chagrin déroutant, découvrant l'appui là, bousculé en son fondement, et à jamais altéré, car tous deux générés pour et donc, par moi.

Et tant s'en faut de l'adulte en devenir, j'ai petitement fui ailleurs…

Qu'importe ma faiblesse, je ne peux admettre cette théorie, je ne veux croire en cette philosophie sous peine de voir s'écrouler définitivement la base à m'affirmer...

Alors, ne me resterait plus que permettre l'absence se menant insidieuse vers l'indifférence et m'accorder au silence pour taire mes inconscientes contrevérités. Ou m'en retourner égayer par ce joli pied de nez, autorisant tout grand mon égarement et me garder pour être encore, un temps, ce bout de vie…

Terre n'est pas seule, en vérité. Lune tout aussi, brille et bien plus douce cette folie…

mardi 26 mai 2009

Réfléchie petite lubie…

"Tout bien pesé, c'est à cause des autres qu'on se sent seul." (contexte)

Quelques mots à s'ouvrir inhérente réfléchie - si gentille ma petite lubie fondée mais parfois interprétée douce folie - et à découvrir cette réflexion errante et pourtant tellement enivrante à méditer en ce que je crois. Pensées souvent non justifiées ou justes en vérité mais spontanément ébauchées et immanquablement assurées cadence seule leur présence évidence.

J'avoue n'avoir jamais examiné l'équation sous cet angle très particulier imaginant cette causalité mienne, affectée nature, même si certainement, l'option s'assigne plus précise en rapport aux évènements qui jalonnent la vie…

Sans doute parce que je ne vois là ni fautes à se devoir ou décidés délits initiés. Plutôt un cheminement évident pour être et naître accordé en ce qui s'offre être la destinée, et donc, la mienne en particulier. Même si cet alibi semble être bien mis pour bruisser tendrement, et trop simplement, en cette douce tonalité à me rassurer ou rasséréner tout aussi, la terre et pourquoi pas, elle toute entière…

Je n'ai pas l'esprit en guerre pour n'avoir jamais été guerrière à se fendre morcelée et se défendre d'autres vérités. J'accède seulement à l'idée, l'accueille telle une générosité sans pour autant et précisément l'adopter.

Pourtant, cette portée est toujours d'influence inconsciente et souligne souvent la matière à l'être soi pour façonner la manière d'être face à l'autre, aux autres.

Ils ne sont donc pas innocents mais je ne suis non plus l'angélique à s'en vanter pour autant...

Aucune faute n'est donc à pointer puisque là est la nature même de notre profonde individualité, cet ensemble de caractères qui constituent la particularité de l'humanité.

Je crois vraiment que ma solitude ne découle ni d'un choix précis, conscient et individuel ni d'une injonction inconséquente au commun des autres mortels mais résulte seulement de l'éclosion d'une naturelle déviance déclarée socialement telle et qui bien plus primairement s'est exprimée donne mienne lorsque je suis née.

Ainsi le chemin était écrit :o)

Et puis, né "on" ne s'écrie-t-il pas en son indéfini collectif pourtant insécable et afin de libérer toute belle sa vie cette formule bien plus précise, hors lui : "nous sommes seuls responsables de notre bonheur"…

samedi 23 mai 2009

Virtuel à bruisser son, potentiel…

New Age dévoile par sa faim, ce joli copinage qui porte pourtant à faux le bel adage de l'homme pensant et pensé bien sage pour avoir, entre autre, arrêté, à un autre âge, cette particulière pensée : "Ce n'est pas un ami que l'ami de tout le monde" ou autrement énoncé "Avoir beaucoup d'amis, c'est n'avoir point d'amis".

Cette philosophie ne serait-elle plus en vie ? Serait-elle seulement l'indication de ma furieuse carence et donc logiquement, de ma suspicieuse envie ?

Cet autant débaucherait tout de même n'importe qui pour l'éveiller d'une irrésistible fringale !

Même pour n'avoir jamais vraiment compris comment s'impliquer véritablement pour tant d'amis – se partager et partager, je ne nie en aucun cas ce possible perceptible puisque réel en ce maintenant.

Seulement, il me plairait d'en connaître le mode d'emploi. Comment bien procéder sans aliéner, de cette quantité très appréciée, ou l'un, ou tel autre.

Aussi, bien discerner l'astuce qui ne m'est malheureusement pas connue et qui offrirait de s'y retrouver tous, la plupart du temps, à tant et en mesure du temps, afin que cet espace puisse infiniment se garder et ne jamais se perdre…  

Ou encore, de quelle manière éviter de s'éloigner ou simplement, de négliger qui que ce soit…

Mais surtout comment s'employer à ne jamais blesser en ayant égaré ne fut-ce qu'un seul d'entre eux pour l'avoir simplement oublié…

Peut-être, sans doute ne suis-je pas à la hauteur d'une telle grandeur pour n'avoir que trop petit le cœur. Cette carence s'ajoute donc à la liste déjà bien longue et reprenant mes nombreux défauts… Sans pourtant et tout heureusement, cette désagréable pénurie porter dommage aux avantages certains d'autrui.

J'en suis agréablement soulagée et sincèrement, infiniment réjouie pour ne voir ou quelqu'un ni personne véritablement me ressembler. Tant pour moi, impossible et défini hors mes maigres capacités. Temps en l'espace que par son tant à ne pouvoir jamais accéder. Alors, honteusement, j'abandonne toute approche et déserte cette sphère car je ne suis qu'hère fatigué à errer pour trop penser imaginer encore un possible plausible...

vendredi 22 mai 2009

Allure force ma nature…

La force complexion, cet essai humaniste à s'essayer tout autre, à tendre la corde si raide en de tellement vivantes séductions qu'elle finit par se briser et par là, dévoiler sa vraie nature vainement cachée…

       Je ne vous dirai pas, changez de caractère ;

       Car on n'en change point, je ne le sais que trop ;

       Chassez le naturel, il revient au galop.

       Le Glorieux - Philippe Destouches 1680-1754

Tout le monde le sait, à trop forcer tout ou n'importe quoi risque de casser !

Ainsi, un beau jour, par un subtil détour, ce douçâtre mielleux par sa construction toute sucrée justement bien trop édulcorée s'en retourne, s'écroule, vire et tourne acide non goûté bonbons acidulés mais douteux, euh, goûteux vindicte agressive et acérée…

Et rien que pour ces valeurs bien cadrées et seulement dans des proportions fixées par notre petite ou grande société !!!

Alors faudrait-il suivre le fil d'elle ou non pas la suivre elle ? Se construire l'avoir soi ou l'être soit?

Pfft !

Je ne suis pas la plus séduisante. Tu n'es pas le plus important. Il n'est pas le plus intelligent. Elle n'est pas la plus affriolante. Vous n'êtes pas les plus méchants…

Nous ne sommes ni meilleurs ni moindres mais nés d'éveils seulement déphasés d'étapes non synchronisées.

Seules, nos émotions devraient nous guider même si parfois elles nous rendent irascibles ou atrabiles (joli mot :o) puisqu'elles nous fondent intimement aimables et paisibles. Alors se dessinerait simplement notre humanité pour naturellement s'entrecroiser bienveillances, indulgences et singulièrement, sensibilités…

Arrêter de penser être pour laisser ce qui est, naître…

Je m'en vais m'essayer :o)

dimanche 17 mai 2009

Mon corps en l'état…

Parfois si las, si fatigué par la charge de l'autre, cette conscience non matière à toujours dire, à souvent trop se dire, mon corps est pourtant bien le seul matériau à me porter. Seulement pour et par cette unique impérieuse raison de vivre, elle, trop souvent déportée pour s'animer absolu d'exister…

Il est encore articulé, toujours non démonté et me permet simplement d'avancer. Accomplir en ce pourquoi il est destiné…

Motivé première mécanique, affublé depuis, curieux tics en cette force unité physique, il était initial tout fripé. Doucement, si tendrement se lissant pour ensuite invariablement, comme irrésistiblement, se chiffonner, subtilement s'étioler…

Laisser la place et ouvrir l'espace…

Peu à peu, tout astucieux, il s'est formé d'acquis nés l'us à supporter bien des outrances mais tout aussi générés pure génétique non atypique de par sa propre coutume prédéterminée, par sa convenance dédiée à sa lignée pour fonctionner et marcher…

Pourtant, il a accusé, dénonce aujourd'hui et clamera encore, la vérité née par tous mes mauvais pendants pourtant déclarée à temps. Tant et plus m'alarmant, se lassant malgré et lentement se révoltant vibrato agacé par la mesure du temps…

Sa peine naissant à chaque fois pour se panser en de pénétrantes apparences, dessinées cicatrices d'empreintes à le marquer, seuls souvenirs à justement s'incruster. Naturelle mémoire très nature toujours accompagnée, tout aussi, de celle s'égarant communément à noter l'esprit pour le mouler particulier, à couler matière dans sa chair et en traduire les justes aléas rencontrés par mon inconscient…

Inconscient finit conscience, définit cognition et non intelligence, émit par l'encéphale ou plus justement le cerveau. L'organe profane qui dans mon cas est coiffé calotte bel âne…

Ânon à ânonner ici encore, sa crétine démonstration !

Pourtant ce corps sans esprit n'est qu'une coquille vide ne portant plus rien ni ne pouvant porter son devoir à la survie de l'espèce ou transcender singulièrement son âme.

Ah, ce corps se défendant de posséder tant pour un temps amender, tout de même, la terre. Lui qui s'entête à penser et donc logiquement avec la tête, qu'il est unité solitaire…

Il naît solidaire, intimement unité mais lié naturellement à son espèce et tissé infiniment avec l'univers. Il a seulement oublié d'écouter et renoncé à entendre toutes les vibrations non émises ego, ce tout entier rien qu'à lui. Il pense et transpose ses souvenances, les esquissant particulières, imaginant en être seul propriétaire.

L'extra est cet ordinaire lorsqu'il est entendu, quand il est perçu…

Laisser venir...

" La conscience est à l'âme ce que l'instinct est au corps ; qui la suit obéit à la nature et ne craint point de s'égarer - Jean-Jacques Rousseau "

Mais finalement tout est une question de vocabulaire et comme déjà, vous devinez : je n'en possède que très peu :o)

samedi 16 mai 2009

Écrire l'escalier…

Nivelé à descendre ou à monter, n'être que premier degré et ne pas viser la seconde, minutie, à grimper d'autres marches…

Originel instinctif propre au sensitif primaire, ce sens initial sans devoirs à connaître absolument et réellement le signifié : ne pas savoir, ne pas posséder la connaissance spécifique, juste et acquise ou apprise de ce que mot veut dire en réalité ni quel en est l'appelé son mieux, son usage préconisé, intelligemment conseillé.

L'entendement cheminant seulement spontanément le sens  inné du code. Ce dernier donné, posé, un beau jour, native entité découlée très logique ou accessibilité bien explicite. Et ceci, sans obligations d'en connaître la définition bien arrêtée plus tard par la langue, elle-même bien fixée par l'Académie.

Simplement, le mot se dépose naturellement nature en cette évidence cadencée et non immobilisée, ne tendant que très rarement vers la jolie convenance mais approchant toujours ou presque, sa première signification.

Je pense, je crois pourtant être et avoir été aussi influencée tant par l'usage parental ou social entendu que l'affecté viscéral vécu ou encore l'emprunté banal perçu. Je ne suis donc pas exception sauf sans doute par ce goût formé extrême fondamental…

Basique est le bon terme. Le derme appauvri… mais cependant, éveillé, un autre beau jour, au bruit qui court, le son sonnant, résonnant le mot et étrangement affirmant ses rudiments…

Ce long et délié discours pour dire simplement que je ne veux en aucun cas porter un jugement, répliquer en arguant détenir l'unique vérité même si quelques uns de mes textes tentent ce chemin ténébreux. J'erre au travers d'autres écritures et ne dépose ici que mon entendement, la sensation née par ces lectures parfois en cet écorché secoué de l'esprit accroché au sentiment désespéré rencontré, ou en l'éveil pétillé de l'âme animée pour avoir croisé de vivifiés sourires, ou encore en ce désaccordé imprécisé créé, uniquement né, par un ressenti lui bien précis et qui me dit sans pas une notion de raisons ou déraisons…

Alors la cérébralité résonne. Alors la mentalité s'écrie. Alors l'esprit prend corps…

dimanche 10 mai 2009

Fêtons la célébration…

Sans vraiment y réfléchir, j'avoue cette pensée balancée temps en temps à se dire le désir profondément enfui : j'aurais aimé avoir une maman, j'aurais aimé ce pouvoir à l'aimer en réalité…

A défaut, s'est mis en place, ce gentil clin d'œil destinée : la faculté à pouvoir rêver…

Bien sûr, je ne suis pas née d'un chou et moins encore, d'une rose mais d'une unique mêlée génétique d'au moins deux êtres vivants. Mes référents sans être références à me concevoir un "beau jour" sans bien le savoir…

Je connais ma mère sans pourtant ne l'avoir jamais fêtée, sans jamais l'avoir nommée maman ni même avoir usé de son prénom. Elle toujours vivante, je l'appelais, passé, par son nom de scène, par un joli pseudo comme nous le dirions aujourd'hui…

Maman, ce mot d'une magie infinie, était réservé à sa propre mère qui s'est vue obligée et contrainte, à un moment et après une substituée mère toute autre, à prendre le relai…

Sans entrer dans ces détails un rien ennuyeux et bien trop ténébreux, je dirais donc n'avoir que peu d'indications quant aux choses à bien faire pour être une belle personne et donc une bonne maman mais pire encore, n'avoir pas reçu en héritage, le goût d'aimer ou celui, voisin enclin à l'être…

Quelle horreur me direz-vous !

Effroi à accentuer plus encore, en vous informant que j'ai osé transmettre et non sans gènes…

Ben oui, je me suis permis sans bien y réfléchir à procréer ! J'ai donné au monde deux fils tout simplement…

Deux enfants devenus maintenant grands et qui m'ont fait naître maman. Ils ont découvert ce possible à aimer sans compter. Ils m'ont ouvert à être sans plus à devoir paraître…

Je ne peux donc prétendre l'extra à cet ordinaire. Je ne peux me vanter d'avoir accompli l'indicible ou avoir œuvré hors le commun car ce sont eux, rien qu'eux qui ont dégagé la vie…

Alors, je refuse l'évènement qui exclut l'un ou l'autre et suppose désignée, figée toute belle l'image comme je conteste le jour particulier, le seul instant à ne pas oublier...

Je rêve seulement l'espace inversé et le temps étiré pour que tous les enfants, tous les êtres vivants, que l'humanité soit célébrée en l'honorant infiniment, dans tous les gestes, ou routiniers, ou singuliers…

Le rêve est aussi une référence…

samedi 9 mai 2009

Lune si pleine…

Lune est pleine par sa balade mesurée maintenant achevée.

Elle, rond de vie isolé, se mire clarté pour nos regards fatigués. Elle, onde définie si pâle, diffuse sa pauvre lumière à pourtant défaire sensés et m'arrête de son point maintenant tout cerclé…

Elle, simple et fidèle, imaginée souvent toute vilaine et cependant si belle, ne se résignera jamais à abandonner la Terre. Elle préfère se taire pour ne pas plus encore la blesser…

Son corps différencié, non normé juste esthétique, s'offre encore et encore, sans fausse pudeur malgré son âge avancé. Simplement pour éclairer le côté noir, négligé de son vieux compagnon terrestre dont le flanc alors assombri, si triste parce que déserté, et régulièrement, par son meilleur ami Soleil qui lui, si brillant, tellement chaleureux, défini bien mieux - et faut-il le dire, un rien arrogant - ose se permettre cet écart.

Alors, elle brille tout en sachant ne jamais pouvoir égaler l'astre du jour. Même qu'elle s'en moque et se fait discrète lors de son retour. Elle s'illumine uniquement, seulement pour faire plaisir et embellir la Terre. Toute entière, elle se donne, ou bien ronde, ou berceau souriant, ou encore par d'autres formes oblongues uniquement apaisantes…

Aussi, que penserions-nous si ce couple plus que millénaire venait à se quitter…

Et que  tourne puis s'en retourne la Terre. Que seulement, Lune détourne encore cette fois la peine, la roule pour que puisse le bleu en faim dérouler toutes ses autres si belles éclairées à tant émerveiller. L'essence ciel, l'essentiel : vos inaccessibles étoiles  à toujours envier…

Je ne suis que satellite qui gravite, et évolue tout aussi autour d'un univers. Mais bien plus petit pour l'avoir volontairement, lentement, insidieusement forcé à se dépeupler. Lui, en devenir bientôt si sec, tellement aride que plus personne n'osera, ne pensera ou même n'imaginera y aluner…

Au contraire de belle dame Lune, je ne suis pas belle. Je n'ai jamais réellement existé et ne veux plus que m'en aller. Alors, astucieuse, je me défile et désenfile un à un tous les points à liens afin que lorsque mon infini ouvrage sera terminé, plus une broderie enchantée ne puisse évoquer le souvenir qu'a été ma vie…

Lune où l'autre, lunatique bien moins belle, s'éloigne peu à peu par son calcul à se panser seule, désertera en fin, l'espace Infini…T