Parfois si las, si fatigué par la charge de l'autre, cette conscience non
matière à toujours dire, à souvent trop se dire, mon corps est pourtant bien le
seul matériau à me porter. Seulement pour et par cette unique impérieuse raison
de vivre, elle, trop souvent déportée pour s'animer absolu d'exister…
Il est encore articulé, toujours non démonté et me permet simplement d'avancer. Accomplir en ce pourquoi il est destiné…
Motivé première mécanique, affublé depuis, curieux tics en cette force unité physique, il était initial tout fripé. Doucement, si tendrement se lissant pour ensuite invariablement, comme irrésistiblement, se chiffonner, subtilement s'étioler…
Laisser la place et ouvrir l'espace…
Peu à peu, tout astucieux, il s'est formé d'acquis nés l'us à supporter bien des outrances mais tout aussi générés pure génétique non atypique de par sa propre coutume prédéterminée, par sa convenance dédiée à sa lignée pour fonctionner et marcher…
Pourtant, il a accusé, dénonce aujourd'hui et clamera encore, la vérité née par tous mes mauvais pendants pourtant déclarée à temps. Tant et plus m'alarmant, se lassant malgré et lentement se révoltant vibrato agacé par la mesure du temps…
Sa peine naissant à chaque fois pour se panser en de pénétrantes apparences, dessinées cicatrices d'empreintes à le marquer, seuls souvenirs à justement s'incruster. Naturelle mémoire très nature toujours accompagnée, tout aussi, de celle s'égarant communément à noter l'esprit pour le mouler particulier, à couler matière dans sa chair et en traduire les justes aléas rencontrés par mon inconscient…
Inconscient finit conscience, définit cognition et non intelligence, émit par l'encéphale ou plus justement le cerveau. L'organe profane qui dans mon cas est coiffé calotte bel âne…
Ânon à ânonner ici encore, sa crétine démonstration !
Pourtant ce corps sans esprit n'est qu'une coquille vide ne portant plus rien ni ne pouvant porter son devoir à la survie de l'espèce ou transcender singulièrement son âme.
Ah, ce corps se défendant de posséder tant pour un temps amender, tout de même, la terre. Lui qui s'entête à penser et donc logiquement avec la tête, qu'il est unité solitaire…
Il naît solidaire, intimement unité mais lié naturellement à son espèce et tissé infiniment avec l'univers. Il a seulement oublié d'écouter et renoncé à entendre toutes les vibrations non émises ego, ce tout entier rien qu'à lui. Il pense et transpose ses souvenances, les esquissant particulières, imaginant en être seul propriétaire.
L'extra est cet ordinaire lorsqu'il est entendu, quand il est perçu…
Laisser venir...
" La conscience est à l'âme ce que l'instinct est au corps ; qui la suit obéit à la nature et ne craint point de s'égarer - Jean-Jacques Rousseau "
Mais finalement tout est une question de vocabulaire et comme déjà, vous devinez : je n'en possède que très peu :o)