dimanche 10 mai 2009

Fêtons la célébration…

Sans vraiment y réfléchir, j'avoue cette pensée balancée temps en temps à se dire le désir profondément enfui : j'aurais aimé avoir une maman, j'aurais aimé ce pouvoir à l'aimer en réalité…

A défaut, s'est mis en place, ce gentil clin d'œil destinée : la faculté à pouvoir rêver…

Bien sûr, je ne suis pas née d'un chou et moins encore, d'une rose mais d'une unique mêlée génétique d'au moins deux êtres vivants. Mes référents sans être références à me concevoir un "beau jour" sans bien le savoir…

Je connais ma mère sans pourtant ne l'avoir jamais fêtée, sans jamais l'avoir nommée maman ni même avoir usé de son prénom. Elle toujours vivante, je l'appelais, passé, par son nom de scène, par un joli pseudo comme nous le dirions aujourd'hui…

Maman, ce mot d'une magie infinie, était réservé à sa propre mère qui s'est vue obligée et contrainte, à un moment et après une substituée mère toute autre, à prendre le relai…

Sans entrer dans ces détails un rien ennuyeux et bien trop ténébreux, je dirais donc n'avoir que peu d'indications quant aux choses à bien faire pour être une belle personne et donc une bonne maman mais pire encore, n'avoir pas reçu en héritage, le goût d'aimer ou celui, voisin enclin à l'être…

Quelle horreur me direz-vous !

Effroi à accentuer plus encore, en vous informant que j'ai osé transmettre et non sans gènes…

Ben oui, je me suis permis sans bien y réfléchir à procréer ! J'ai donné au monde deux fils tout simplement…

Deux enfants devenus maintenant grands et qui m'ont fait naître maman. Ils ont découvert ce possible à aimer sans compter. Ils m'ont ouvert à être sans plus à devoir paraître…

Je ne peux donc prétendre l'extra à cet ordinaire. Je ne peux me vanter d'avoir accompli l'indicible ou avoir œuvré hors le commun car ce sont eux, rien qu'eux qui ont dégagé la vie…

Alors, je refuse l'évènement qui exclut l'un ou l'autre et suppose désignée, figée toute belle l'image comme je conteste le jour particulier, le seul instant à ne pas oublier...

Je rêve seulement l'espace inversé et le temps étiré pour que tous les enfants, tous les êtres vivants, que l'humanité soit célébrée en l'honorant infiniment, dans tous les gestes, ou routiniers, ou singuliers…

Le rêve est aussi une référence…