"Dès qu'une parole a quitté son auteur, elle n'est plus totalement vraie."
(contexte)
Rien ne serait moins vrai et tout s'avancerait alors infiniment faux !!!
Je mentirais dès l'éveil d'une pensée et l'inventerais selon cette sapidité entichée en sa vaine pose à l'écrire ou fabulerais de cet élan pulsé et si familier pour l'émettre naturel ton à exprimer son verbe…
Si le mot articule, hors sa sonorité, l'idée pour naître en cette fraude, il s'exécute également, ensuite, matière toute aussi fausse en la réalité écrite ou parlée. Alors cette double diffusion négative en devient tout simplement positive…
Car si je dis mentir, le leurre devient rondeur :o)
Et puis, en user demande une lourde peine, nécessite une laborieuse volonté, appelle ces calculs tellement compliqués. Car même si peu à peu, au fur et à mesure de sa pratique, se dessinerait toute légère l'impétuosité, l'idée n'en resterait pas moins à devoir doublement s'élaborer…
Rien qu'y songer me fatigue et m'épuise. Pfft !
Car l'affectée mienne s'élance toujours spontanément sans préalables, sans se préparer pour encore et toujours croire, n'envisageant ou ne voulant pas imaginer le mensonge. Naïvement sans doute, lâchement peut-être…
Pourtant, j'ai été brave pour avoir emprunté l'invention expirant là une peine
mais également pour avoir simplement croisé l'illusion en l'inspirant
humaine...
L'un et l'autre ne m'ont pas vraiment enchantée. Se prêtant en chagrin déroutant, découvrant l'appui là, bousculé en son fondement, et à jamais altéré, car tous deux générés pour et donc, par moi.
Et tant s'en faut de l'adulte en devenir, j'ai petitement fui ailleurs…
Qu'importe ma faiblesse, je ne peux admettre cette théorie, je ne veux croire en cette philosophie sous peine de voir s'écrouler définitivement la base à m'affirmer...
Alors, ne me resterait plus que permettre l'absence se menant insidieuse vers l'indifférence et m'accorder au silence pour taire mes inconscientes contrevérités. Ou m'en retourner égayer par ce joli pied de nez, autorisant tout grand mon égarement et me garder pour être encore, un temps, ce bout de vie…
Terre n'est pas seule, en vérité. Lune tout aussi, brille et bien plus douce cette folie…