samedi 20 juin 2009

Augure obscur…

Exprimer le désir, écrire non pas une envie à chatouiller le physique mais consigner blanc sur bleu récurent mon seul et constant vœu…

Découvrir seulement et simplement ce besoin afin que par sa nature toute naturelle, il puisse en fin s'éparpiller et vraiment me laisser penser non individualité. Alors, je serais en paix, sereine en dedans et indifférente en décor.

Notez que j'aurais pu facilement tourner cette vérité toute mienne tout autrement en dénotant non pas ma personne mais le monde en général - et donc, non pas une personne en particulier, je précise ! - qui alors se découvrirait seulement et simplement besoin afin que par cette nature toute naturelle, il puisse en fin s'approprier et vraiment laisser penser son égocentricité. Alors, il serait en paix, serein en dedans et indifférent au décor…

Et oui, il suffit d'un rien. Et non, je ne bégaie ni ne radote…

Tout est si facile, bêtement simple lorsqu'on veut ne pas reconnaître ou ne pas essayer d'atteindre en réalité le nœud qui cause le problème…

Je suis ce repli bien enlacé corseté et trop emmêlé serré pour pouvoir être encore un jour débrouillé. Pourtant, je me débrouille bien. Je range et trie couramment ou explique simplement pour élucider logiquement ou encore ne demande que très rarement de l'aide, préférant de loin, encore et toujours apprendre même si parfois - ou souvent, selon l'opinion - à mes dépens. Je me moque complètement de l'idée amenant le jugement que pourraient m'imputer les gens. Ce qui me porte n'est très certainement pas accessible mais qu'importe ! Je n'ai aucune colère à refroidir, aucune haine à définir, rien à reprocher ou à retenir pour ce peu déjà trop, insidieusement, se créer.

J'écris pour moi. J'écris ce rien à dire pour soulager le poids de ma conscience, pour m'alléger de pensées secouées, de sensations hautement ressenties et qui, en l'état, m'empêchent, par exemple cette nuit, de dormir…

Tout est tellement simple, si aisé lorsqu'on veut reconnaître et essayer d'atteindre en réalité la délivrance. Plus encore lorsque la fatigue appuie la condamnation et augmente la circonvolution pour ce trou noir en devenir infini non désiré.

Car je suis un simple trou noir formé lors de ma naissance à partir d'une lumineuse et majestueuse étoile. Mon aube fut contre sa faim de rayonner encore et encore. Alors, tout bonnement, elle s'accorda à encore exister autrement en s'attirant en dedans, toujours plus avant, à l'infini infiniment et évidemment là, me créant. Voilà pourquoi vivant, je suis son existant. Invisible puisque obscure, m'attirant ego en dedans et me nourrissant par la lumière à scintiller autour, tout autour, sans jamais vouloir, désirer ou soupirer une mise à l'éclat en avant. Je brille à l'intérieur, à l'abri, bien au froid de toutes les rigueurs échauffées par la rancœur.

Pourtant, à force et après toutes ces années, je dois bien avouer avoir par trop accumulé, de tout et de rien, qui se font maintenant non plus gentil fouillis à débris mais bien plus impressionnant carcan trop pesant…

Alors comment en terminer avec cet infini grossissement si ce n'est que ne plus l'alimenter pour le laisser doucement mais inévitablement, faute, expirer…

La mort est toujours douce si et seulement si, elle n'est pas associée étroitement à une erreur de vie ou précisément à une faute qui pointe l'autre. Cesser de vivre est s'endormir afin de retrouver le rêve à naître d'aucune matière mais qui porte la manière à équilibrer juste l'univers…

Sentir tout de toutes les manières,
Vivre de tous les côtés,
Être la même chose de toutes les façons possibles en
Même temps,
Réaliser en soi toute l’humanité de tous les moments

En un seul moment diffus, profus, total et lointain.

Pessoa, Œuvres poétiques d'Alvaro de Campos

dimanche 14 juin 2009

Temporalité alliée née…

Je n'ai rien à dire…

Rien ! Ce tout, tout petit ne m'affectera aucunement à une future cérébro-célébrité post-l'après pour n'avoir aucun talentueux talent per-présent à présenter influé et influencé pré-antant génétique ni après générique, eux se cédant autant, non pas plus ainsi disposés, et qui découvriraient autre ce juste moment intelligent sauf celui d'abandonner belle complétude mon attitude, ou à côté, ou ailleurs, et en dedans, et d'ailleurs…

Mais où exactement ?

Ni ailleurs ni ici, d'ailleurs pour rien et tout, toujours et à jamais autre part alors que tout est là et ici lorsque rien y est…

Je dévide simplement le fil débrouillé d'autres prétextes à la sentence balancée et liée à être destinée pour présenter le bon et vrai chemin en ce labyrinthe très ou trop ego centré…

Égosiller, ce vent fatigué…

Je dis tout et n'importe quoi pour exprimer par écrit mes pensées en folie juste et définie afin de rassurer, rassurant l'être las mais rassuré et là,  commun, familier, normal, traditionnel, honnête et classique de sa condition et sur sa situation… L'apaisée apaisante pensée réplique endogène endorphinique. Ya toujours pire que soi, n'est-ce pas ! Et là, déjà, est le pas vers la grande joie…

Rallier, oups ! Railler, l'assemblée attristée…

Je ne dis rien de bien important et qui pourrait, déjà, justifier le temps, lui, ici, dédié arrêté le troupeau vraiment perdu…

Vrai ment ? Faut dire vrai ! Même sans connaître le verbe qui exprimerait cette action véritablement et assurément sincère…

Faux ! Me direz-vous.

Et pourtant...

Le temps, lui, est toujours honnête, simple et tout nu pour, sans autre choix, ne s'habiller que du vouloir voulu en ses instants arrêtés éperdument étendus par seul désir congru et peut-être, farfelu, signé, voie là long temps parvenu ou ne s'entortiller que de ces accordés refus en moments lacés démesurément déçus par les regrets diffus et sans doute, vaincus, cités las, pour temps, j'eus pu…

Suspendue, je suis la fuite émue et ombre le pas suspendu, nature saisie à veiller la foulée et y dérober l'étrange sa félicité, son infinie lumière à elle, même en sachant très pertinemment être pensée en être l'éternelle écartée. Écart temporel allié, né tempo décalé mais bien arrêté et donc éclairé…

Mais que décèlera réellement, qui percevra vraiment la nature de mon état en ce brisant là ?

Rien ni personne...

samedi 13 juin 2009

Restaurer l'inné…

Je n'ai jamais lu, tenu un livre de cet auteur fabuleux entre les mains mais le hasard de rencontres merveilleuses découvre en ses lignes, l'inaccessible étoile, ce vœu non pas je veux mais je voudrais, j'aimerais… Elle si mage à gommer chimérique le mirage d'avoir pensé, imaginé le seul au monde. Car le mouvement, ce rond à être ton à me retenir détermine l'émergence non née en moi mais découlée tout, rien et m'importe quoi. L'univers en soi…

J'aime présumer en votre amitié. Merci !

lundi 8 juin 2009

La mélodie d'une vie…

Chaque vie est une mélodie car elle est la suite de situations ordonnées selon les lois rythmées et modulées par la nature d'où découle l'atmosphère agréable à surprendre pour bien s'entendre et non pas une litanie de compositions ininterrompues, répétitives et monotones d'où résulte un air à se suspendre pour trop s'écouter…

Voici simplement deux définitions arrêtées par la langue, rapidement recopiées et transposées par un seul regard. Non pas une façon de voir spécifiquement hors la réalité puisque cette dernière ne niera pas cette vérité.

Écrire est de cette harmonie pour en être son plus juste souvenir…

Écrire dépose sons vivants, repose la cadence, délace le temps en belles pauses à naître toujours présent. Ces instants animés bruissent une portée d'inflexions pour défier l'immense océan tout naturellement. Sans vagues, ou retentissantes déferlantes claquées toutes imprégnées, ou discrets petits clapotis qui gentiment sourient, ou encore, délibérés reculs d'écume en vue de l'apaisante brume, la vie se lignerait platitude d'une certitude à l'infini…

Écrire dédie le rond, le mouvement arrondi qui va et vient, va et s'en revient toujours et qui est, déterminer la vie. Pour soi, en se relisant simplement et pour d'autres en s'offrant naturellement.

Écrire rythme le temps aussi conjugué passé qu'allié futur ou coordonné actualité. Pourtant, l'écriture est la reliure présent, l'enluminure vivante et intensément, à naître et renaître, moments.

Pourquoi n'énoncer que la douleur, ne partager que son mal ou éparpiller immense sa tristesse en ce pouvoir réellement la donner à lire ou ce vouloir précieusement la conserver en souvenir puisque le regard peut tout changer…

Je n'écris jamais sans pulsions. Élans toujours résonnés et non raisonnés par une émotion à lire l'un ou l'autre texte pour l'interpréter en influant le souvenir et n'en garder naturellement que le ton qui m'accordé est juste harmonie. Alors, les mots se prêtent au jeu tantôt gracieux, parfois, un rien astucieux mais tout aussi, bien désastreux. Qu'importe, ils s'équilibrent et disent toujours ce que je suis, heureuse pour ne pas les découvrir en colère mais abandonnés pour simplement me plaire.

Oui, je suis heureuse par le pulsé dégagé aube quelque chose qui ne peut qu'être beau et maintenant à générer cette belle heure passée, présent avec eux...

dimanche 7 juin 2009

Médire ce délibéré délire…

Ou comment décrier ses intimes cancans, signifiés en l'arrêté, sic, à tenir sur quelqu'un des propos malveillants, mais fondés ou que l'on croit fondés.

Tout est en cette croyance à penser avoir seul, la raison et le droit d'exprimer, enfin d'éparpiller ici, le ragot synonyme de long et accablant roman truffé de semblés secrets déjà avoués précédemment, remâchés juste hier autrement et encore différemment réactualisés aujourd'hui. Récit parfois bien écrit mais tantôt se laissant insidieusement dériver pour afficher une vraie personnalité…

Pourtant, je ne nierai pas n'avoir utilisé cette médite pour l'avoir du reste, bien reconnue et avouée ensuite sans pour autant, d'ailleurs, ni encore aujourd'hui m'avoir accordé le pardon pour cette déplorable et véritable dérive. Mais, me semble-t-il, sans jamais oser étendre mon vil jugement né, faut-il le dire, dans un instant de colère bien amère en nommant ou en laissant deviner vers qui, en et dans la réalité, était dirigé mon triste courroux. Car déjà, j'imagine qu'aucune condition ne peut véritablement justifier une telle action pour ensuite, penser ne pas être sans doute, ni pire et surtout, ni meilleure...

Malgré ma folie ici, bien définie, si j'ai la mémoire étrange, elle n'accuse cependant nulle perdition. Et je déteste réellement le mensonge, j'exècre profondément l'affabulation. Plus encore, lorsque cette menterie n'existe que pour se présenter si bon ou trop bonne, tellement à geindre ou en cet absolu voulu à se plaindre ou que sais-je encore. Nous sommes tous composés de belles qualités et affublés de quelques petits défauts qui nous forment tout simplement juste êtres humains.

Et je vois ou plutôt, je lis cette campagne frôlant la guéguerre à pitoyablement se larmoyer pour se poser unique victime d'une romance malheureusement mais justement achevée. Sans le condamner, ce récit me dérange car il n'est que la version d'un seul protagoniste et non pas, parce que je tends vers l'un ou l'autre de ses figurants car même pour les avoir tous deux croisés virtuellement un temps, ils ne sont ni l'un ni l'autre à compter parmi mes amis. Mais il est vrai que je ne peux me vanter d'en posséder ne fut ce qu'un…

Tout de même, considérez, ici, la preuve de mon courageux bon courage à dire mais qui prouve tout aussi que le silence tout silencieux n'est jamais à prescrire. Mieux vaut donc taire que dire mes seules vérités quand elles sont émises dans l'unique but de blesser nommément car finalement seul mon rêve s'y perdrait.

Et si nous laissions tourner gentiment la pendule, prenions enfin ce vrai recul quitte à frôler supposé notre ridicule et accordions, sans plus nous entremêler, à l'ange son tumultueux juste droit de passage silencieux :o)

lundi 1 juin 2009

Seul un con ne changerait pas son opinion…

Je suis - et non, serais -  une imbécile pour cet espace naître seul mon exil. Ou toujours présent, chatte, bien plus imagée délicate et aux pensées à me coller ce mieux, colorées succulences immédiates…

Que dire donc si ce n'est que revenir vous donner à partager ce petit bijou. Lui, tellement plein d'anodins petits touts, tout abandonnés ici en étonnants jolis petits cailloux. Eux, n'éraflant en rien matière votre air pour tout de même, effleurer à s'en lasser les cicatrices de ses peines. Elles, si lentes en devenir poux.

Pauvre petit bout'chou, viens donc là, simplement, sur mes genoux !

Je te conterai non pas l'histoire à endormir l'hibou ni son bouboulé à chanter mais une chouette vision d'où peut naître juste écho…

J'envie – sans bien savoir si je les envie vraiment – ces gens dont on peut écrire la biographie, ou qui peuvent l'écrire eux-mêmes. Dans ces impressions décousues, sans lien entre elles et ne souhaitant pas en avoir, je raconte avec indifférence mon autobiographie sans faits, mon histoire sans vie. Ce sont mes confidences, et si je n'y dis rien, c'est que je n'ai rien à dire.

Que peut-on donc raconter d'intéressant ou d'utile ?

Ce qui nous est arrivé, ou bien est arrivé à tout le monde, ou bien à nous seuls; dans le premier cas ce n'est pas neuf, et dans le second cela demeure incompréhensible. Si j'écris ce que je ressens, c'est parce qu'ainsi je diminue la fièvre de ressentir. Ce que je confesse n'a pas d'intérêt, car rien n'a d'intérêt. Je fais des paysages de ce que j'éprouve. Je donne congé à mes sensations. Je comprends parfaitement les femmes qui font de la broderie par chagrin, et celles qui font du crochet parce que la vie existe. Ma vieille tante faisait des patiences pendant l'infini des soirées. Ces confessions de mes sensations, ce sont mes patiences à moi. Je ne les interprète pas, comme quelqu'un qui tirerait les cartes pour connaître l'avenir. Je ne les ausculte pas, parce que, dans les jeux
de patience, les cartes, à proprement parler, n'ont aucune valeur. Je me déroule comme un écheveau multicolore, ou bien je me fais à moi-même de ces jeux de ficelle que les enfants tissent, en figures compliquées, sur leurs doigts écartés, et qu'ils se passent de main en main. Je prends soin seulement que le pouce ne lâche pas le brin qui lui revient. Puis je retourne mes mains, et c'est une nouvelle figure qui apparaît. Et je recommence.

Vivre, c'est faire du crochet avec les intentions des autres. Toutefois, tandis que le crochet avance, notre pensée reste libre, et tous les princes charmants peuvent se promener dans leurs parcs enchantés, entre deux passages de l'aiguille d'ivoire au bout crochu. Crochet des choses… Intervalles… Rien…

Fernando Pessoa (1888-1935)  "Le Livre de l'Intranquillité"

Merci à vous, gentilhomme - dont la noblesse découle, se coule nature naturelle car transmise vraiment par le cœur, ce bon si vôtre - pour m'avoir envoyé ce texte à étendre l'espace d'un seul au monde dans sa dimension accompagné. Hors le temps, sans doute puisque maintenant avéré créé alors que je n'étais pas encore née, mais en ce continuum si particulier à trembler et à tant me vibrer.

La terre n'est qu'une poussière dans l'univers…