lundi 13 juillet 2009

Le fil…

Pas besoin, ici, de se présenter ou de bien dire la vérité. Je peux mentir, dire des bêtises, rire ou pleurer, paraître bête ou sembler plus douée. Tout le monde s'en fout. Ce détachement universel me permet d'inventer belle faussée la vie ou justement l'écrire sans fabuler. Personne ne pourra jamais affirmer sa légitimité ou confirmer sa sincérité.

Alors, j'y vais, j'y vas de ce joli pas !

Pour encore et toujours écrire mais cette fois, autrement. Plus au jour le jour en cet esprit plutôt journalier et en y mêlant doux rêves et joyeuse réalité. Je sais ce curieux besoin de communiquer et de m'exprimer. Non pas maintenant pour changer ma façonnée, mon étrange nature et affirmer mes sentiments généraux et normaux mais simplement parler plus franchement en usant délibérément de ces moi, je… Aussi, me laisser aller à croire ainsi encore au possible d'un partage et plus particulièrement dans ces moments particuliers qui m'éloigneront plus encore du monde des vivants…

Car aujourd'hui est le premier jour officiel de mes vacances. Cet espace temps tellement différent, étiré, étendu et si bien venu, dont le week-end à se finir, en était comme la préparation pour leur donner belle la couleur et juste le ton. Pourtant, cette journée commence tout comme toutes les autres dédiées au travail car j'ai à honorer un rendez-vous bien précis. Je me dois donc d'être comme toujours et comme je l'apprécie, bien à l'heure mais pour une dernière fois. Bien heureusement, cette obligation est la seule à avoir été préparée dans cette étendue à pouvoir vivre autrement. Elle ne grisera donc aucunement l'étendue toute bleue souhaitée pour sa totalité.

Et puis, malgré un tout récent et nouvel abandon et dont j'assume réellement toute la responsabilité, le ciel s'est offert à me délier la pensée.

J'ai commencé une nouvelle lecture. Un cycle de quatre beaux tomes qui m'emporte dans un monde bien plus beau que ne sera jamais la réalité de celui où je suis bien obligée d'évoluer. J'y découvre en force et douceur, la différence bien marquée d'êtres emplis pourtant d'une immense humanité pour en retenir sa plus belle acceptation d'un côté comme de l'autre de leur normalité. J'en suis au début du troisième volume, enivrée par l'histoire, y perdant le sens du réel, m'emmêlant déjà par cette vie et de celle bien mienne.

J'en suis heureuse et effrayée en même temps. Contente car une telle frénésie et une aussi grande capacité à pouvoir lire ne m'étaient plus arrivés depuis tellement longtemps. Apeurée tout aussi de perdre à nouveau la perception de la vraie réalité, de trop m'égarer et de plus pouvoir revenir vraiment entière. Sans doute, est-ce la peur inconsciente de rejoindre définitivement une vraie folie qui elle offrirait une peine bien palpable à mes enfants…

Mais qu'importe, ces jours ne sont pas dédiés aux tourments…

D'ailleurs, le hasard m'a fait découvrir une idée géniale sur un site et dont le propriétaire m'autorise gentiment à utiliser le principe. Il m'offre par là de belles heures de loisir à venir…

De plus, Edouard est bien là tandis que le cœur d'Isabella à nouveau et si fort, bat…

Je pourrai donc me consacrer et m'accrocher tant au rien subjectif qu'au tout plus logique…

Que faut-il de plus pour ouvrir toute belle cette toute première journée !

Et puis, et puis, le ciel s'ouvre en sa couleur à me faire rougir de bonheur :o))