lundi 13 juillet 2009

Et vint le terme…

Le prénom Ariane fut donné, en premier, à la fille de Minos. Sacré, là signifié, il rappelle aujourd'hui seulement une particulière légende. Elle, gardée uniquement par le fil alors sauveur pour Thésée entré dans le fameux labyrinthe de Dédale dans l'intention d'atteindre le Minotaure afin de le tuer.

De ce fil, encore aujourd'hui étroitement lié à ce prénom, n'en reste, ainsi combiné pour l'éternité, que seul le guide, l'égérie à conduire. L'attache magique unie pourtant et purement, tout simplement, bout à bout, présent et cœur. Non pas, absolument et trop savamment imaginé, cœur à cœur…

Car se sont oubliés, et la personne, et son élan initial, pour n'en demeurer seulement que cette singulière transposée depuis lors filée, enfilée, effilée et défilée pour tellement de semblances semblées par de trop non pertinents référés et, ou d'autres évènements vraiment injustifiés.

Alors qu'Ariane par le simple, mais hautement symbolique, don d'une pelote cordée, aida instinctivement cet homme dont il est dit, comme pour l'en excuser, qu'elle en était amoureuse.

Qu'importe pourtant le conte ! Elle aimait assurément cette personne comme bien d'autres êtres vivants mais sans que la nature exacte de cette vitalité à affectionner soit ici capitale.

Thésée mû par une généreuse mission à sauver était, naturellement, à aider.

Pour ce geste à défier réellement les divinités, elle fut purement et simplement abandonnée. Ou selon les uns, tout simplement volontairement par Thésée, ou selon d'autres, par l'ironie divine dessinée là, son seul destin. La punition originelle car tant pour les déités que le commun des mortels, donner pour rien n'est vraiment pas bien.

Aimer ne peut jamais être un acte gratuit. Alors il faut payer…

Ainsi s'immortalise le legs à travers le temps pour les héritières de la première dame, l'initiale. Car dito, ses suivantes ainsi aujourd'hui encore prénommées, sont toujours synchroniques et reprennent tant le fil que l'arrêt qui l'accompagne, cet abandon lié au don…

Les mots sont infiniment magiques. Ils disent vrai sans jamais ni tricher ou mentir. Employés, adoptés, préférés, tournés ou détournés, ils découvrent toujours subtilement mais assurément la personne qui les utilise. Un prénom, même s'il est enjolivé par nos règles d'une toute belle majuscule en est un tout aussi. Il est initial capital et loin d'être une illusion, il donne toujours le ton, déclare notre illustration vocable et s'abandonne intime et unique intonation…

Le terme n'est jamais vain…