Et la
lumière fut, fuse et se diffuse, éclaire l'encore vérité intime, personnelle…
Baladée, promenée, emmenée pour quelques courses un rien plus loin pour m'abandonner encore délicate l'intime confidence. Étrange toujours est le voyage...
Une évidence s'est alors isolée, forçant la contenance si naturelle et effleurée première pensée. Découverte, elle s'est enfin fondée vérité pour dépasser le sentiment né par une réelle anxiété, toujours présente, toujours constante hors pourtant la norme lorsque je me retrouve simplement dans une voiture qui seulement avance...
Un profond malaise m'y a simplement amenée. Non pas celui généré par la peur, la seule mienne, involontaire, quasi automatique dans un véhicule en mouvement mais par celui qui, si furtivement, se crée, encombre l'air, grandit pour prendre toute la place lorsque cette appréhension insidieuse m'envahit… l'exhalaison prison pour l'autre, une sorte d'accusation sans l'appel possible d'une quelconque réfutation. Ma frayeur est tellement palpable qu'elle pose si fort sa genèse, elle en rend l'autre simplement responsable…
Tiraillée, tirée entre les réflexes engendrés limite panique et le trouble inconscient que je ne manque pas de produire et que je ressens intensément, je ne peux qu'essayer, tenter une sorte de suspension, provoquer une déconnexion, forcer le partir ailleurs, la fausse éthérée décontraction… l'absence à l'être matière par la présence pause qui me pose, s'étend toujours question, la seule interrogation, ce pourquoi insidieux, si vicieux à s'abandonner toujours faute, mon défaut par trop infraction, ma faiblesse si belle trahison, mon manque, l'absence naturelle belle confiance…
La confiance croyance en l'autre, marquant son importance, lui donnant caution hors toutes créances, sa crédibilité, sa fiabilité… ma foi en toi, toi qui que tu sois…
L'aurais-je perdu cette ouverture à l'autre, égaré ce naturel contenu et toujours spontané si bienvenu ?
Je pense vraiment ne l'avoir jamais eue, en être totalement dépourvue malgré mon tempérament borné douce naïveté… je ne crois pas en l'homme, en son humanité à pouvoir prévenir, garantir, s'ouvrir complet, entier à l'autre avant lui, penser son désir défini autrui…
Lacune qui n'en est pas une abandonnée sur la lune…
Je crois profondément en l'Univers, j'ai foi simplement en l'infini, l'absolu non concis, le perçu vibré ressenti, le mouvement bel arrondi, le bleu soie seul le soi défini plein, fini... la lumière d'éclats l'essence réfléchis, seul l'essentiel comme appui… qui brille le mot, qui dit, bruisse son vrai l'humanité, qui elle, me le rend à seulement l'observer, tellement unique et immensément belle…
Je sais être, un être… et tant animal, et bien peu humain, une femme, le souffle d'un rien… je sais toutes ces années… l'empreinte influée profonde trace ou blessure de ce temps, tout ce temps, ce tout le temps… Et n'avoir jamais compté ou pu compter, ou avoir naturellement ce droit à pouvoir me reposer sur les autres mais toujours l'inverse à se verser nature naturelle, destin destiné pour les avoir mis en premier, édifiés précieuse l'importance, basés unique signifiance… disposée selon leurs désirs ou leurs besoins même cachés et devançant, précédant, protégeant tout aussi, prévenant tout et n'importe quoi pour m'accorder - tout de même - cette unique planète dédiée tous les bleus et m'autoriser cette particulière délivrance seule assurance au pouvoir et non pas à la maîtrise mais au droit à la vie, l'instinct inné et inhérent à ma survie où seule la perception se dessine, est, fait le concept totale confiance…
Et je suis fatiguée, épuisée d'avoir donné tout à côté et me libère m'emprisonnant d'une singulière liberté ! Ne pas réellement penser à moi sans plus vraiment penser encore aux autres… je suis à la lisière et je me perds en cette frontière... suspendue, ni ici, non plus là, ailleurs... posée, abandonnée vain équilibre, sur le fil comme figée… l'attente latente belle impulsée ici, avouée et qu'un rêve, déjà, esquisse mon cœur à encore sourire...