
Idées non arrêtées...
L'erré à brouiller, le mêlé emmêlé de mes pensées… avoir perdu, comme égaré la succulence d'écrire, le plaisir d'absolument dire…
M'éloigner…
J'attends, je pose pause douceur le vent, l'élan, pour dépêcher tendre le temps, arrêter l'instant possédé pourtant du suivant, lui tout aussi en dedans…
Temporiser…
Je suis profondément malade, immensément déprimée sans plus avoir la moindre force à me pousser, à encore avancer, à toujours me leurrer, me faire croire, y croire… Sans chagrins particuliers ni pleurs irraisonnés, suspendue, attardée, en attente, en faim la fin…
Abandonner…
Je ne veux rien, le rien qui est rien, qui naît rien, le vide si vide, le néant tellement troublant, tentant... dormir et ne jamais devoirs, en finir… et cependant, encore me dire le nécessaire, ce fondamental à se montrer, paraître non pas l'idéal parfait si jovial mais plutôt l'image commune si banale qui n'ouvre pas à l'inquiétude. Seule latitude ma liberté modelée par l'ordinaire composé juste attitude…
Offrir la sérénité, la leur donner, si belle leur béatitude, leur intime si essentielle quiétude, intimer, forcer paix, me construire leur tranquillité…
M'emmurer…
Et murmurer...
Attendre indomptée ma patience…
S'attarder forcée leur persévérance…
Suspendre ces supposés pressants...
Égrener l'unique espéré moment…
M'éloigner doucement, temporiser subtil le mouvement, abandonner si vains ses tourments, m'emmurer l'indifférent et m'envoler vers l'éternel rêvé firmament…