mardi 8 mai 2007

L'autre délivrance...

La vie en sa mort se perd si loin de l'originelle émotion, éloignée de cette instinctive sensation pour en devenir subtile perception, la fonction à fonctionner, l'animation maintenant surélevée et susurrée propre, à chacun, intime à naître unique impression, personnelle à paraître seule conception… et pourtant…

Et si, juste là, se cachait, se découvrait l'harmonie, le toujours à jamais, l'équilibre d'une constance incommensurable, non pas immuable mais malléable, influençable mais non variable, au-delà du simple regard… écouter et mieux voir, respirer et vraiment percevoir…

Je sens l'infiniment petit, je ressens l'immensément grand et je sais, je sais ce pourtant pas grand-chose, ce tout qui est Tout en l'absence du rien tellement éventé l'humain… je sais ma non importance et son inverse, je sais être portée hors but sur notre terre si ce n'est que je fais partie du mouvement, de cet arrondi vie, cet au-delà de ce que l'œil perçoit, le sens…

Et je sais ce présent non fermé, hors temps à n'être que conjugué présent, le là, l'ici, l'ailleurs, la non matière, le pensé éther…

Je sais l'amour, je sais ce qu'il génère lorsqu'il est pur, lorsqu'il est mot qui dit le mot si loin des maux… lorsqu'il exprime inaltéré, dessine vérité, s'ouvre si belle l'imagine… comme ça, parce qu'il est là, contenu en soi à s'éparpiller émoi, à simplement se donner… l'essentielle et éternelle loi…

Et rien n'est jamais perdu puisque tout est diffus, étendu… vibrance perpétuelle en redondance, toujours présente, là, non visible mais patente… le souffle bien nôtre, l'émanée effluve, le phrasé exhalé… pour se naître l'Ange, ni homme, ni femme, asexué, libre d'avoir pourtant été… à être pensé envolé, à se panser brillé l'étoile… à être simplement autour et pour toujours…

Ma petite fille, tu n'es pas réellement, génétiquement ma fille mais nous avons une particule commune, l'évadée accrochée de cet infiniment petit et tellement immensément grand, lui précieusement veillé et né d'Anges… tu comprends ?

Le retour un jour, toujours…