J'aime
la nuit et ses matins qui s'allongent, qui la prolongent l'hors normé, sans
devoirs, en dehors du temps, son espace non imposé… pourtant, détourner autre
son rythme n'est pas l'idéal et dénonce la théorie qui gommerait étrange le mal,
qui poserait normal, créerait sans doute, tonique hygiénique et bonne la santé
et peut-être plus concret et tangible, mon sens la vie...
Dérouler la traîne douceur d'un autre temps, sans ne pas m'accomplir les tâches à poser beau et tout propre mon intérieur ni agir, m'agiter d'éternelles choses à faire, à défaire et à refaire… vêtue chic, le beau pyjama, lui accompagné de grosses chaussettes, mes bluettes qui toujours me plaisent, se roulent affectueuse tiédeur et glissent, s'enroulent sans attaches, sans le temps surveillé la cravache…
Me plaire et moquer le déplaire… ne plus rien en avoir à faire…
Et manque l'envie, malgré la proposition seulement réalisée en mon esprit, dans la grandeur d'un moment, une folie passagère de tendre, me leurrer d'autres instants, me dire qu'il faudrait essayer pour un mieux…
Imaginer me balader tous ces jours, suivre consciemment l'air qui court… voir des gens, un peu voler tous leurs sourires, cet éternel à toujours me ravir… si peu s'étirent de ces petits bonheurs, si peu…
S'occuper de choses et d'autres à pouvoir offrir à raconter, à relater cette étendue qui se doit, se devrait d'être employée, usée d'extra l'ordinaire…
Rencontrer des personnes, parler, sourire et rire… partager caresse le geste, suivre élan le regard… d'une tendresse, le laisser s'écarquiller, s'étonner ou de mille rides se plisser... et même, si loin s'égarer, bien au-delà, s'envoler... ou même s'humecter, émoi se mouiller… oui, ne plus m'en garder…
Visiter, voir, découvrir… respirer, m'inspirer saveurs dénichées… goûter, boire ou manger… m'accorder d'autres, cet offrande si bonne chair petit ventre… et marcher, mes pas d'ici, delà, un à la fois... cheminer... j'aimais, passé, promener aéré mes pensées...
Parfois, j'oublie la date, celle que je me suis fixée, déposée l'avenir très certain, presque demain…
Et revient, ce bel usage l'acquis profondément ancré, celui non pas conscient l'espérance mais instinctif la persistance à survivre belle la réalité…
Et se vient, l'immédiat lié, la pensée qui a égaré le comment mais également le pourquoi pour ne garder que force, le savoir d'un non pouvoir faire et se faire…
Et devient l'issue tellement belle…
J'aime la nuit... sa tombée les angles tout arrondis, le semblé toujours gentil, le paré mille feux si chaleureux, les lumières qui étincellent si beaux tous les regards qui alors intensité, infinité l'étoilée brillent... j'aime profondément la nuit...