dimanche 3 décembre 2006

Bleu l'Elle...

Je l'ai lue, Elle qui ne s'accorde pas d'un pseudonyme le songe, à se rêver… Elle qui se dit dans cette harmonie les mots qui sont écrits, simplement usés, non suspendus et posés exprès malentendus, qui expriment seuls, sa pensée, sa douleur mais aussi sa renaissance en douceur, en secoués son cœur…

Elle me donne l'espoir en l'existence de cette particulière authenticité non cachée les termes bien mis à se décrire, accompagnés d'aucuns commentaires, rien qui puisse tromper, faire dévier l'idée ni flatter ego l'apparence de tous ces mots ou encore abuser de ces maux…

Rien demander, ne pas quémander, être caché immensément beau… je l'admire pour son courage, sa rage posée à vivre, sa clairvoyance…

Hier fût… il a été solitaire, entre coupé d'une visite, celle d'une jolie, d'une si belle jeune femme venue me saluer, un peu me parler, me dire sa vie là-bas, partager un peu de son bonheur !

Je l'aime infiniment…

Et j'ai avancé cette journée dans la banalité, celle qui me raccroche à la vie, celle qui ne peut que m'agréer dans sa douceur, dans son calme mon à venir…

Oui, j'ai attendu, un signe, un message de Pierre ou Jacques, me sentant l'aube l'oser se voir… décalée, comme toujours mais sans larmes à me ternir… différée toujours, une autre évidence m'est apparue, celle qu'il faut me taire, ne pas me dire, me confier… n'être là que pour l'écoute, entendre, suivre l'autre quel qu'il soit…

Non, pas un courrier ne m'est parvenu…

Là n'est pas tristesse mais l'infinie délicatesse, sans être secouée ce droit à l'être idem le monde, je suis, ne suis que ce que je suis et rien ne sert à essayer la pareille, je suis définitivement d'ailleurs… une révélation qui plus encore me détache, me fuit la réalité… laisser venir ma destinée !

Me taire et écrire dans cet anonymat tout relatif, sachant quelques passants me connaissant, d'autres aussi saisissant une lecture à passer le temps, sorte de curieuse habitude, l'addiction les maux non siens pour briller plus encore ou leur immense bonheur ou réconforter le seul malheur leur…

Me livrer ici, peu à peu sans retenue, doucement, lentement… laisser m'imaginer que tous ces mots seront source d'un souvenir un jour…
L'accomplir dans ce que je suis, cette tendance mon enivrance à bien le faire, à m'offrir le plaisir mon regard, à me donner cet infime ravissement du bien fait, simplement, harmonieusement, à mon image, celle qui éclaire mon âme, celle qui n'est que souffle, poussière quelque part nécessaire à l'Univers !

J'aime ces jours d'une complète solitude sans à devoir sortir ou accomplir d'obligations de toutes sortes… j'aime étirer le temps, le gommer inexistant, le jouir plénitude instant, laisser courir la pensée, m'envoler toutes les idées, être cet étrange animal, ni humain ni bestial… l'être je complet, l'être entier… le je suis, le moi sans peine, sans haine… pausée hors posés…

Les fêtes s'esquissent doucement et je force à ce qu'elles soient de cette couleur là, bleu aquarelle, isolée seule mon intentionnelle… me livrer ces jours sans faux semblés ou semblants… m'éblouir ces étincelles lumière dehors, m'étourdir musique mon seul accord, traîner et décaler le temps, manger quand la faim me prend, rêver longtemps, me vivre naturellement, bio moi seulement !

Et me promettre ces jours, laps mon choix, le bleu qui me va… ne plus lire ce qui ne me convient pas, qui bien trop me peine à m'offrir le rassemblé différences, leur force domaine subtilement clôturé, à douter par trop de mon intégrité, ma vérité, la seule unique mienne qui semble définitivement ne pouvoir s'accorder le vœu intimé ce micro monde fermé…

En garder souvenir, leur être bien, leur bonheur qui seul me fait chaud au cœur et gommer tout le reste, son absolu bien trop tordu !

La vie est magie si belle, simplement parce que cette Elle que je ne connais pas chemine vers un mieux, vers cet éclat rayonné d'elle…

Elle grandit le bleu…