Quelques mots, une conversation, un parlé banal qui mène, qui m'a emmenée
profondeur les cœurs…
Un quelqu'un, un tendre collègue, avec qui nous avons échangé, points de vue et idées, pensées essai le sens à donner au mal inconscient, supposé que nous pouvions faire aux enfants, aux propres nôtres dans un seul choix, celui qui peut briser l'aube d'une vie…
Rien d'extraordinaire, une rupture, une séparation, un si petit enfant, un autre lové encore le ventre de sa maman… et dire, me dire tout haut, bruisser le son couleur mon ton, reconnaître gigantesque la souffrance que mon départ a suscité malgré que les miens aient été déjà grands… mes enfants…
J'ai simplement détruit leur monde, celui qui naturellement s'est construit, et d'eux, et de lui aussi, de nous… le choix d'une seule fois, l'arrogance d'une mise en avant, ma loi, ce rien que pour moi…
Fragilité, immense émotivité…
Cette personne a deviné, empathie, mon option de vie, découvert mon but, mis à nu mon projet d'elle... et recevoir l'aveu de sa propre peur face à cette alternative… essayer d'expliquer, tenter de lui offrir mon regard… mes enfants si grands, adultes, libres de leur liberté, heureux malgré… mon sentiment de ne pas être, d'être si moche en dedans…
Et entendre ces mots : tu apportes beaucoup, tu apportes tant ici, pour nous, au sein de notre équipe mais aussi aux utilisateurs… tu peux encore apporter tant et tant à tes enfants…
Tremblements, retenue impossible, littéralement secouée, les sanglots ont suivi, les larmes ont jailli, je me suis effondrée d'entendre cet élan du cœur. Percevoir cette immense gentillesse à mon égard, pour rien, pour vraiment rien, comme ça, pour m'aimer de ce bien…
Et reconnaître une fois encore, mon besoin de profondeur, de liens intensité mais sans le pouvoir exigé, ni la volonté d'essayer… me fuir de la futilité alors qu'elle seule peut s'abandonner, un jour, à un moment, le magnifié ma quête cette infinité…
Aller au devant de l'autre, tendre vers les autres, me mêler à eux, m'emmêler d'eux sans honte l'être d'ailleurs… oser ce risque d'une souffrance pour y trouver la belle étourdissante qui ne naît pas irrémédiablement indifférence, celle qui pétille légère la vie…
Oui, oser et arrêter le décompté !