J'écoute en boucle cet air qui m'éloigne tellement espace détourné cette terre,
trop terre la terre… je vibre le son, transporte son chant en dedans… et si
bien, l'entends, le ressens à travers la peau, posée à nu ma chair, sa fleur et
son essentiel… me frissonnant toute entière !
Il me parle…
Ces trois années m'ont découverte cette curieuse passion, écouter, encore et encore une émotion, une seule, l'idem et toujours la même, un temps à ne jamais l'user ni l'abîmer… la frémir parfois moins intensité mais toujours m'arrêter sa délicatesse le sens et encore me suspendre, me surprendre de par son immense beauté-vérité et toujours m'étonner de ne pas voir naître chez l'autre, les autres, ce regard presque extasié, transporté… les goûts, l'or couleur bruissées est étrange… la mienne ne se contente pas de mots, seule la musique me les libère, qu'ils soient compris ou non, entendus, ou d'un langage inconnu, je sais en l'immédiat de la première écoute, le message qu'ils véhiculent…
Toutes ces chansons, tous ces airs m'ont été offerts, ici ou là, d'amis ou de gens simplement gentils, d'un hasard souvent, d'un bonheur tout le temps… elles m'ont emmenée de l'un vers l'autre, en l'étrange d'une nouvelle découverte éther son air qui m'annonçait toujours celle plus terre à terre…
Et je t'écoute…
Mon médecin, celle qui tant m'a sourit, me conseillait de ne pas suivre ce curieux penchant qui par trop, selon elle, me sépare du monde…
Un rien influencée, j'emmêle toutes ces merveilles sans pourtant ne pouvoir ne pas poser ma pause, sa boucle, l'une qui me tend sa vérité, pour encore la suivre en son seul et propre sens… me balader d'elle, me vivre aussi, résonner ses battements, en être porteur, être l'écho… me sentir en sa vie, d'elle fusionner, arrêter le temps, ne plus penser, ne plus attendre, voir au-delà, m'élancer spontanés ma faim, enfin, sans fins…
Pour ma fête, ma célébration, mon vœu est qu'elles soient offertes, qu'elles puissent dans ces instants présenter à ceux que j'aime ce qu'elles m'ont tendrement accordé ces dernières années.
Qu'ils comprennent, frôlent cette douceur d'être, cette perception infinie d'un bonheur d'être instantané, instant, hors d'ici, hors du temps…