mardi 31 octobre 2006

Déliés de lire...

Lire là, juste à côté, un beau mot inventé pour en remplacer un tout autant magnifique existé… afin, la faim d'en user disette l'humanité ce monde l'étréci resserré… et d'autant en abuser le sens, l'enluminer vide l'absence, s'en badiner tendre rechange, si enivrante l'ego vibrance et surtout s'en jouer le poids unique sa balance…

Un cadeau qui fut, passé, tout aussi étrangement donné et s'est alors, mes mots autrement éparpillé… y trouvant, percevant, le mêlé, l'emmêlé de ce qui est finalement réalité… amour, amitié, l'hors acquis, ce trop bien appris... et briser la frontière, et tomber le taire, et s'ouvrir toutes les barrières… le faire à ne pas faire mais à pourtant intimement s'en troubler, rêves si forts à s'en vibrer… Ni amour, ni amitié, mi les deux, moitiés duo à vérité… sens profondeur d'une réelle attirance, composites non mâtinées d'un émoi, l'âme, le cœur et le corps… une amitié dite particulière, un amour partagé le chacun chez soi, le sentiment liberté de se garder tout entier ou encore le spontané attiré sans le désir d'accaparer… aimer n'est ni plus ou moins diminué, subordonné par le nom usité, aimer naît unicité sens l'indépendance intime sa personnalité… aimer ne peut se prendre, se rendre, se compter ni se voler, non plus sa couleur se vendre…

Amour et amitié sont élan du cœur tout simplement… nos vocables pourtant sont parfaitement arrêtées, délimitées et en somme quelque peu réduites à s'entrelacer pour se dessiner ce beau mot inventé…

Ni lourd, ni léger…

Force tendre effleurée, plumes se toucher, souvent délectables voluptés tant désirées… et ce pendant retenu, contenu, hors ce vu si su, trop connu… cet ancré, racines attaché, vue à regard notre société…

A gommer, tendrement, lentement, si lascivement… naître douce folie pourtant si vraie la vie…

S'interpeller, pause se poser pour découvrir, inventer et rire…

Présent à dire, cadeau à s'accomplir…

Amouritié…

Sens à se délier…

Amimour…

Notion pur velours…

L'ère plénitude originel écho.

L'inventée prélude ces premiers mots…

Paires emmêlées euphonie ces belles,

Ou duo lui complété harmonie d'elle

Ni l'un de l'autre la moitié…

Jumelés singuliers controuvés,

A se garder impliqués tout entier…

Rituel tradition usé à là, s'effacer…

Le un de deux, le couple à toujours se référer, aux fidèles tronqués à trop panser le désir attrait sexué… l'autre à s'approprier, s'user d'une coutume dont l'origine s'est depuis si longtemps oubliée…

Aimer autrement, aimer l'autre intensément… en dedans l'instant infini, sans cadeau à l'appui… si ce n'est que lui… simplement, sans prendre, sans devoirs… suivre sa tendance… un homme, une femme, ou les premiers mélangés ou encore, les seconds emmêlés… propension à absolue connivence, ne pas blesser les valeurs différences, voisines coquines ou frôlées éthéré d'à côté…

L'instinct naît image notre corps matière, jamais la nécessaire notre intime inspiré… manger, boire, dormir, se reproduire et… rêver à liberté

Qui suis-je pour juger ? ...

Je ne sais que ma tendre attirance, ma si naturelle vibrance, ma trop profonde croyance et le bien ou non fondé à ébranler mon intelligence… la seule liberté ma délivrance… être son essence, le souffle ma présence, l'autre vie cadence… l'essentielle latence…

Si loin ce rêve moi petite fille, si loin et tellement voisin… la candeur si belle innocence, la promesse à s'impliquer ivresse, l'instant, le présent qui ne ment…

Et les mots m'envoler, les jouer à m'attraper pour vous délire, vous amuser, rire et me trembler…

Mai 2006.